"Les uns les autres..."
Dans l’épître aux Romains, l’apôtre Paul, dans les onze premiers chapitres, présente d’une manière magistrale la doctrine centrale du christianisme : la doctrine du salut de Dieu, offert à tous les hommes, par le seul moyen de sa grâce.
Ensuite, à partir du chapitre 12, il développe toutes les conséquences pratiques de ce salut dans la vie des croyants. L’une de ces conséquences soulignées par l’apôtre, c’est l’établissement d’une relation profonde et bienfaisante entre ceux qui participent à cette grâce. Cette relation, de communion et d’édification mutuelle, est soulignée par l’emploi à neuf reprises de l’expression "les uns les autres".
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Romains 12.5 : "… membres les uns des autres."
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Romains 12.10 : ...pleins d’affection les uns pour les autres."
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Romains 12.16 : "Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres."
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Romains 13.8 : "…vous aimer les uns les autres."
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Romains 14.13 : "Ne nous jugeons donc plus les uns les autres."
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Romains 15.5 : "… les mêmes sentiments les uns envers les autres."
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Romains 15.7 : "Accueillez-vous donc les uns les autres."
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Romains 15.14 : "…capables de vous exhorter les uns les autres."
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Romains 16.16 : "Saluez-vous les uns les autres."
Cette insistance de l’apôtre n’est pas fortuite. Il tient à souligner que la grâce produit ce résultat de communion, d’interdépendance, d’inter-édification, d’accueil mutuel… L'idée que l’édification des croyants dépende uniquement des ministères n’est pas ce que décrit ici l’apôtre Paul. En effet, la responsabilité d’édification, de consolation… que nous avons les uns envers les autres, est totale.
Chaque croyant participe à la bénédiction des autres, y compris à la bénédiction des ministères. Le mot "tous" souligne cette réciprocité. Il n’y a pas d’un côté ceux qui bénissent, et d’un autre, ceux qui sont bénis. Mais la bénédiction circule dans tous les sens. Cette grâce de Dieu, qui est en nous, fait de chacun de nous un canal de vie pour les autres, et ceci en dehors de toute considération de race, de statut social ou même de genre. Cette grâce nous tient à l’écart de toute notion de supériorité, de hiérarchie, d’autorité ecclésiastique dominante.
Retenons que l’apôtre souligne l’importance de ce lien "les uns les autres" au sein de l’église locale. J’ai besoin des autres pour croître, les autres ont également besoin de moi. Même l’apôtre avait besoin des autres.
Un conseil pour ce jour
Notre autorité se nourrit de l’autorité que nous reconnaissons dans les autres. Le refus de se soumettre les uns aux autres dans la crainte de Christ témoigne de notre manque d’autorité dans la sphère que Dieu nous confie.
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Nicolas Panza
Abramo Tricoire